C’est pas vrai ! Tous les ans c’est la même chose, tous les ans c’est le même cirque… À l’approche de l’été, les médias nationaux redoublent d’incursions pour nous causer de la saison préférée des français. Rien de bien nouveau sous le soleil de Satan… Le dialecte bien huilé, le verbe sournois, ces médias s’acharnent à nous refourguer leurs cassolettes de crèmes solaires, recettes de chipo et autres conseils minceurs. Nous, là, à Ici et Là… beh, ce n’est pas la même farine… Nous, là, nous ne sommes pas des vendeurs de claquettes… Rien à vendre… on ne tape pas aux porte-monnaies des français… que non, pas notre genre… nous on tape directement au cerveau… oui, vous savez le truc qui trône au sommet de votre auguste personne, le truc qui occasionnellement vous permet de bâtir quelques réflexions dignes de ce nom… Pour ce faire, on invite les lecteurs à découvrir et savourer un petit florilège de bribes littéraires qui évoquent l’été. Une analyse quelque peu critique, cela va de soi… Comment qu’on fait ça ? Beh, admirez le travail…

Go ! Direct on tape dans le Nobel… Écoutez donc André Gide nous causer de l’été : « Lumière profuse ; splendeur. L’été s’impose et contraint toute âme au bonheur. ». Simple, efficace, limite sensuel… Pas à dire, on devine de suite que l’on n’a pas affaire à un de ces fameux bûcherons, tel que, au hasard, Marc Levy. Autre monstre littéraire, écoutons à présent Victor Hugo : « L’été qui s’enfuit est un ami qui part ». Victor… allez fait nous risette… car là, faut bien le dire… là, tu nous plombes l’ambiance… Que dire de Ira Gershwin, le frère du grand Georges : « L’été arrive, et la vie devient facile ». Devient facile ??? T’as qu’à croire mon p’tit Ira, va donc causer aux revendeurs de pralines à Jojo qui sillonnent à grand peine nos plages de sable en pleine cagnasse… Vous avez vu le boulot pour un appointement de misère ? « Les brefs étés ont souvent des printemps précoces » signé William Shakespeare. Là, c’est pour votre enrichissement personnel… Bouche cousue, nous perso on touche pas à William… Parce que vous avez vu le nombre d’anglais en Dordogne… vous imaginez aisément la vengeance, les représailles voire les funérailles…

Dans un style plus potache… écoutons le maître du dialogue, le grand Michel Audiard : « L’été : les vieux cons sont à Deauville, les putes à Saint-Tropez et les autres sont en voiture un peu partout ». Bon Mimi, tu permets qu’on t’appelle Mimi ? Sache-le, désormais les vieux cons sont partout et dorénavant les voitures ne roulent plus… bien trop chères à la pompe. Autre potache : « La lumière de l’été est plus rasante qu’un discours électoral »… c’est du Frédéric Dard. Bon, là mon petit Fred, tu permets qu’on t’appelle Fred ? Beh là tu t’es pas foulé mon vieux. Elle est bien pourrie ta citation… de plus, on te l’avoue tout net, ras la casquette, on veut plus entendre parler d’élections…

Désireux d’en donner davantage aux lecteurs, nous ambitionnions de conclure par un truc fignolé, genre très profond, telle une sentence qui claque. Et puis on s’est dit, allez c’est l’été, soyons légers… Du coup on a convoqué Kim Kardashian (oui oui, vous avez bien lu)… Dans un style plus cocasse, admirez donc ce qu’elle a à nous raconter sur l’été : L’été m’émoustille ! À cette période de l’année, je suis plus coquine que d’habitude ! Voilà, c’est ce qui se passe lorsque l’on parle avec ses fesses. Kim ? Tu sais quoi ? Ferme-la une bonne fois pour toutes… 

Par Céline d’Astier