Danse, théâtre, musique, cirque, humour… Le centre culturel de Sarlat pioche de façon équilibrée dans tous les registres pour sa saison 2022/2023. Avec une ambition : offrir dans chaque discipline des propositions très diverses. Du seul en scène philosophique aux clowns en slip, de Shakespeare au cabaret argentin, il y en aura pour tous les publics.

Qu’est-ce que l’art ? Il faudrait plus d’une saison culturelle – et sans doute plus d’une vie – pour tenter de répondre à la question. Le centre culturel de Sarlat a en tout cas décidé d’en explorer de multiples facettes cette année, affichant la volonté d’une programmation tout en contrastes. Pour initier cette réflexion, rendez-vous le 29 novembre avec une pièce de théâtre philosophique : « Maîtres anciens – comédie ». François Clavier interprète le texte de l’auteur autrichien Thomas Bernhard, sulfureuse diatribe sur les artistes qui moque aussi la société viennoise, son hypocrisie, ses non-dits… Une mise en abyme dense et pointue, remarquablement adaptée par le réalisateur Gerold Schumann.

Loin de la sobriété de ce seul en scène, un grand spectacle aux airs d’opéra va marquer l’hiver : « La Tempête » de Shakespeare, un classique dans une version très musicalisée à l’esprit baroque, portée par la troupe d’acteurs complices de la compagnie Sandrine Anglade. Echoués sur une île agitée par les vents, les personnages luttent contre l’obscurantisme pour mieux dépasser leurs démons, offrant une réflexion profonde sur la nature humaine, une critique de nos excès et une ode aux valeurs de tolérance. La mise en scène très accessible ravira l’oreille tout autant que le regard.

Clowns joyeux et clown sérieux

Après ces rendez-vous empreints de gravité, il fera bon se détendre devant une performance plus légère. Les clowns culottés d’Okidok vous mettront au défi de ne pas rire face à « Slips inside », le 4 février. Ces artistes circassiens à l’imagination débridée exhibent leurs corps de rêve (ou pas) dans un théâtre gestuel hilarant, ponctué de borborygmes. Ce spectacle sera donné dans le cadre du festival Cité Clown, qui, là encore, fait dans le contraste puisque la veille, un tout autre genre de clown se tiendra face au public. Dans le cérébral et intimiste « Trop près du mur », Typhus Bronx parle d’éducation, de transmission, de garde-fous, de libre-arbitre, d’autocensure, d’oppression sociale et de liberté, dans un dialogue schizophrène entre le clown piquant et l’acteur autour du désir d’enfant.

Trop près du mur – ©Fabien Debrabandere

Le centre culturel de Sarlat fait aussi la part belle à la musique avec plusieurs concerts, là encore dans des styles très différents. Le contrebassiste Renaud Garcia-Fons, entouré de sept musiciens, va délivrer un répertoire influencé par la musique espagnole, orientale et tzigane, le 31 janvier avec « Le Souffle des cordes », une proposition imposante. Tandis que le Cuarteto Tafi installera une ambiance plus intime le 10 mars avec « Amanecer », fabuleuse rencontre entre salsa, flamenco, rebetiko, milonga, chacarera et sonorités électroniques. Entre énergie et poésie, ce quartet crée la fusion de la voix argentine et de la musique du monde.

Baptiste Ventadour – ©DR

Outre ces temps forts, d’autres dates vont animer le centre culturel cet hiver, en musique (avec un concert de Baptiste Ventadour), un seul en scène féminin (l’humoriste Roukiata Ouedraogo), des représentations à destination du jeune public, et même un spectacle surprise le 23 février ! Avant de glisser doucement vers le printemps et sa programmation tout aussi riche et éclectique…


CENTRE CULTUREL DE SARLAT
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En savoir encore plus : www.sarlat-centreculturel.fr
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Retrouvez la programmation intégrale de la saison 2022/2023, la billetterie et les infos pratiques sur le site www.sarlat-centreculturel.fr


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Photo principale : La tempête ©Caroline Bottaro