L’ancienne gare de Carlux porte désormais le nom du célèbre photographe, qui aimait séjourner en Périgord noir. Le bâtiment, qui abrite galeries d’art, office de tourisme et restaurant, a vécu une réhabilitation exemplaire.

Quand on pense à la sauvegarde du patrimoine, tout de suite viennent à l’esprit mâchicoulis érodés, clochers percés, voire hôtels particuliers outragés par le temps. Plus rarement des pièces d’architecture contemporaine, des constructions populaires. Pourtant, redonner vie à ces humbles marqueurs de notre société peut leur offrir une destination différente de celle qu’ils avaient initialement épousée, et par là leur permettre de se réinsérer dans le mobilier collectif.

C’est ce qu’a bien compris la communauté de communes du Pays de Fénelon, avec un atout supplémentaire dans son jeu, pour la réhabilitation du bâtiment de la Gare de Carlux, dans la vallée de la Dordogne. Cet atout mémoriel s’articule autour de la personnalité du célèbre photographe Robert Doisneau, qui fréquenta assidûment les parages avec son épouse Pierrette, à l’heure de vacances vertes. Un cliché de 1939, emblématique désormais du lieu réenchanté, montre Pierrette et trois de ses amis sur le quai de la Gare. Le millésime 1939 est d’ailleurs fondamental pour Robert Doisneau, puisqu’il réalise son premier reportage indépendant, sur la descente de la Dordogne en Canoë.

L’énergie des expositions temporaires

Grâce à l’accord des filles du photographe, qui acceptent d’exposer une partie du fonds de photos que leur a légué leur père, la nouvelle Gare Robert Doisneau plonge le visiteur dans des ambiances en noir et blanc, lointaines et pourtant si familières, par lesquelles l’œil humaniste nous livre un touchant panorama, tout autant artistique que sociologique. Mais la Gare n’est pas qu’un pôle supplémentaire d’intérêt pour les estivants, ses trouvailles ludiques permettent aussi aux scolaires de peupler durant toute l’année ce lieu atypique et ludique.

©agence-les-conteurs

Et quand la Gare ne reçoit pas d’éminentes personnalités du monde de la photographie, elle permet de réguliers passages de témoin entre de jeunes créateurs émus et l’intemporel Doisneau, mythe de la discipline. Ce mélange pertinemment dosé d’expositions permanentes et temporaires, où l’hommage à Doisneau fait office de parrainage à la création contemporaine, a parfaitement su s’intégrer dans le paysage culturel local. Depuis son ouverture en 2018, la Gare Robert Doisneau n’a cessé de fidéliser un public familial aussi bien que touristique. « Quand nous avons commencé, se souvient Émilie Loubriat, directrice de l’Office de Tourisme du Pays de Fénelon, avec notre Président, Patrick Bonnefon, nous avions fait le pari d’atteindre les 10 000 visiteurs par an, au bout de cinq ans. Dès 2019, première année d’exploitation complète, nous étions à 11 000 ! » Un succès dès lors ininterrompu, pour cette réhabilitation visionnaire du petit patrimoine périgourdin.


Du 7 juillet au 22 septembre, la Gare accueille le photographe originaire d’Afrique du Sud Michael Joseph, qui s’est fait connaître par ses photos de la guerre du Vietnam. Seront exposés des clichés d’une séance avec les Rolling Stones, en juin 68, considérés comme faisant partie des meilleurs jamais pris du groupe.
Vernissage + concert le 10 juillet à 18 h 30.


Adresses de bon voisinage

Le château de Fénelon à Sainte-Mondane pour la vue sur les vallées périgourdines et lotoises ; pour les salles richement meublées ; pour les expositions d’art contemporain.
chateau-fenelon.fr

La ferme auberge du Cantou pour sa terrasse ombragée, très agréable en été, et l’accueil chaleureux des propriétaires !
fermeducantou.fr

Les Jardins d’eau à Carsac-Aillac
Nouveauté cette année : des cascades prolongent la balade !
jardinsdeau.com


Informations pratiques


Publireportage par Hervé Brunaux
Photo principale : ©Photo Com’Images

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