De gauche à droite : (Assises) Vanessa, Erika, Naīs, Emma et Frédérique, (Debout) Laetitia, Nikki, Judith, Virginie, Nathalie, Daphné et Delphine.
« L’union fait la force »… Vieil adage qui reprend de sa vigueur lorsque vous allez à la rencontre des Drôles de Dames qui vivent et travaillent dans le joli village médiéval d’Issigeac, en lisière du Périgord pourpre. Voyons cela de plus près…
Vous y êtes ?
Pour ce qui est du lieu & synopsis : Issigeac.
Un petit diamant d’architecture où vous décelez de suite que son tracé est quelque peu inhabituel : pas ou peu de rues perpendiculaires (sans doute que ses pères fondateurs avaient paumé l’équerre…), des courbes, des arrondis, une architecture très féminine qui en fait un village cocooning, voluptueux et langoureux.
Dès lors, ce n’est sans doute pas un hasard si au sein de cette localité les femmes ont su se faire une place non négligeable en investissant tous les corps de métiers qui ont pignon sur rue (oups, on entrevoit déjà les regards noirauds des plus vilains machos). Bref, on vous explique tout cela en images.
Pour le casting. Vous avez tous en tête la série «Les Drôles de Dames»… bon, faut bien dire que dans votre télé couleur d’antan elles n’étaient que trois, alors qu’ici nos Drôles de Dames sont plus nombreuses, bien plus nombreuses… Erika, Nathalie, Laeticia, Judith, Delphine, Virginie, Christine, Vanessa, Emma, Joséphine, Daphné… qu’importe l’ampleur du casting… ce qui relie celles du petit écran à nos Drôles de Dames locales, c’est cette cohésion, cette union fraternelle dont elles tirent leurs forces pour se déjouer des écueils qui s’offrent à elles… et disons-le clairement, cette intelligence qui permet de faire bouger les lignes.
En dix ans, le changement est palpable à Issigeac…
Désormais, voyons nos « actrices » en action…
Pour le scénario… flash-back. Au commencement était Nathalie… la précurseure, la «Walkyrie» du groupe, celle qui a amorcé la trame et fait légion d’émules après avoir ouvert sa boutique «Portrait de femmes» il y a déjà pas mal d’années… Un phare pour certaines… Petit à petit, l’oiseau fait son nid… Toujours plus nombreuses, dans son sillon ces apôtres au féminin se sont retroussés les manches pour, petit à petit, ouvrir une kyrielle de jolis commerces… restaurants, épicerie, galeries, commerces de bijoux, de vêtements, boutiques de créateurs, boutiques d’artisans, boutique d’antiquités… sous l’œil maternel de Christine, celle qui depuis belle lurette s’occupe de l’épicerie bio.
On reprend le fil de l’histoire… après moult emménagements, moult conquêtes, la « victoire » est enfin là… En dix ans le changement est palpable à Issigeac… Un tournant, un changement… Ici, aujourd’hui, c’est un joli village de femmes… qu’elles se disent entre elles sans se départir de larges sourires complices. Complicité qu’elles cultivent à travers leurs propres us et coutumes… comme celle de déjeuner ensemble le mardi, celle de s’acheter des produits entre elles lors de l’ouverture de la période estivale, comme pour se souhaiter bonne chance… celle de se renvoyer l’une à l’autre la clientèle dans un vrai souci de conseil… et de boire des coups ensemble, quitte à inventer des prétextes pour l’occasion… D’ailleurs, en parlant de glouglou… les Drôles de Dames ne seraient pas ce qu’elles sont sans leur « Charlie » local… Leur Charlie c’est Jean-Marie… lui c’est « l’ancien », la « guest-star » qui sous ses faux airs de Sean Connery tient la cave à vins… et qui accessoirement approvisionne nos Drôles de Dames en champagne pour sabler ensemble les journées où les recettes ont dépassé leurs espérances… Girl power… elles savourent alors la prouesse, celle d’avoir su stimuler un village quelque peu « oublié » pour en faire une place… « a place to be » diront les anglophiles… le tout réhaussé d’un petit côté chic « parisien » et « tropézien » pour l’insouciance… Bref, une belle narration qui tient toutes ses promesses. La rédaction du magazine vous recommande chaudement le programme.
Par Céline D’Astier – Photos portraits : © Guillaume Dambier