Le centre culturel de Boulazac poursuit l’expérimentation du mélange des genres dans sa nouvelle saison. Le cirque, qui constitue son ADN, est le noyau autour duquel gravitent les autres formes scéniques, donnant lieu à des spectacles novateurs et ambitieux.

De la musique, des textes puissants, des acrobaties… et surtout de la beauté et des émotions ! Plus que jamais, après deux saisons culturelles chamboulées, l’on a envie d’être ébloui par l’art sous toutes ses formes. Ça tombe bien : la nouvelle saison culturelle de l’Agora de Boulazac comble notre soif de diversité, avec un programme qui croise les disciplines. Cirque, théâtre, concert, se rencontrent et se mêlent pour créer des spectacles qui parlent à tous les sens.

L’un des plus beaux exemples de ce métissage s’incarnera dans le concert-cirque « Comment le vent vient à l’oreille », qui sera joué quatre fois du 25 au 29 janvier sous le chapiteau de la plaine de Lamoura, à l’issue d’une résidence de trois semaines. Dans cette création nationale, un ensemble de jazz XXL (18 musiciens), le Surnatural Orchestra, invitera six circassiens du Cirque Inextrémiste dans un dialogue étroit entre musique et cirque. L’audace sera le maître-mot de cette collaboration de haute-voltige – au propre comme au figuré – pour donner une proposition artistique puissante, joyeuse et fédératrice. Gage d’exigence musicale, elle s’inscrit dans le festival de jazz corrézien Du Bleu en hiver, dont l’Agora est partenaire.

Un autre moment fort aura lieu les 10 et 11 mars, avec « La Disparition du paysage » à l’auditorium. Denis Podalydès, monument du théâtre pur, porte à la scène un très beau texte de Jean-Philippe Toussaint. Comment se reconstruire après un attentat, quand la déflagration a atteint le plus profond de soi-même ? Pour traiter ce sujet d’une criante actualité, qui aborde des thèmes comme l’effacement, la perte, la solitude, les blessures de la chair et de l’âme, il fallait une mise en scène percutante. Elle est signée Aurélien Bory, directeur de la Compagnie 111 et figure du théâtre contemporain. Issu du cirque, il a imaginé une scénographie très visuelle autour d’une nappe de brouillard, qui ne laissera pas les spectateurs indemnes.

Dans un registre plus léger, il ne faudra pas rater la rencontre improbable et décalée entre deux monstres scéniques, les 17 et 18 mars. Le célèbre comédien Denis Lavant s’essayera à la jonglerie face à Nikolaus Holz, l’un des grands clowns européens, dans « Mister Tambourine Man » au Cube cirque. Cette parodie de dialogue de sourd, tout en finesse et énergie, a constitué l’un des grands moments du dernier festival d’Avignon.

L’on peut citer également le festival Trente Trente, un rendez-vous désormais bien ancré, jeudi 10 février. Quatre spectacles, achevés ou en processus de création, s’enchaîneront avec une règle : ne pas dépasser la demi-heure. Là encore, plusieurs formes de cirque se croiseront dans ce format dynamique, où le public sera invité à se déplacer d’un lieu à un autre.

Labellisé Pôle national du cirque, l’Agora est reconnu comme un lieu phare de la création dans ce domaine, accueillant tout au long de l’année de nombreuses compagnies en résidence. Mais loin de s’enfermer dans cet art, par nature mouvant et transversal, il prouve dans cette nouvelle saison de 31 dates (plus quelques autres qui s’exportent dans l’agglo) son attachement à une programmation variée, où la musique tient une grande place. Pour le plus grand bonheur de ceux qui détestent s’enfermer dans des cases…


Retrouvez la saison 2021-2022 en intégralité, la billetterie en ligne et toutes les infos pratiques sur le site www.agora-boulazac.fr.


Publireportage par Maéva Louis
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