Le Festival des Arts du Geste de Périgueux, programmé du mercredi 6 au dimanche 10 juillet, retrouve ses couleurs habituelles. Le ballet acrobatique Horizon, en création nationale ouvre le bal.
Mimos entre progressivement dans une nouvelle phase de l’histoire de ce festival qui a débuté il y a presque quarante ans, en renforçant les liens entre le spectacle et le cœur de Périgueux. Dans ce sens, une invitation a été faite à plusieurs compagnies pour des performances, des rendez-vous inédits, ou encore des créations in situ à imaginer en fonction des lieux. Cette 39e édition se déroule du 6 au 10 juillet, dans les théâtres, les parcs et jardins de la ville.
Dans le programme in, on attend quinze compagnies, une majorité sont françaises, mais il y en aura d’Espagne, du Royaume-Uni, de Suisse ou de Belgique, pour quelque 150 représentations. Cette édition sera une rencontre entre les arts graphiques et les arts scéniques, car le but d’un festival, c’est aussi de s’aventurer sur des terrains inconnus, d’expérimenter. Quatre dessinateurs viendront chaque jour alimenter par leur regard, leur approche, une exposition work in progress, proposée au village du festival, espace d’échanges ouvert à tous, dans le cadre d’un partenariat avec la cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême.
Un regard nouveau sur Saint-Front
Le festival de Périgueux poursuit la mise en scène des arts du geste dans leur diversité. Il se ressource auprès des esthétiques, novatrices et contemporaines, irriguées par des formes allant du cirque acrobatique à la marionnette, en passant par la performance dansée avec Marius Barthaux et son solo Dires des sommes.
L’ouverture du bal, se fera avec Horizon, création circassienne in situ de la compagnie « l’Oubliée » de Raphaëlle Boitel. La chorégraphe circassienne a choisi de faire redécouvrir la cathédrale Saint-Front, en y déployant une dizaine d’interprètes venus du cirque et du freerun. Dedans, dehors, en profitant des murs, du cloître, de la nef, du chœur, des toits, de leurs coupoles et clochetons… Les artistes s’envolent en un ballet acrobatique invitant le public à lever les yeux au ciel. Le spectacle fera l’ouverture du festival et ensuite des représentations gratuites mais sur réservation sont programmées tous les soirs.
Remarquée en 2015, où elle jonglait avec des pommes, la compagnie « Gandini Juggling » revient avec Smashed2. Les jongleuses sont rares. En prenant la place des hommes de Smashed, où virevoltent pommes et vaisselle dans une chorégraphie époustouflante, les femmes font souffler avec cette version un vent de nouveauté sur le chef d’œuvre de la compagnie anglaise « Gandini Juggling », hymne au jonglage tout en prouesse, virtuosité et esthétisme. Impossible de ne pas rester bouche bée.
Spectacle vertigineux
Autre retour, la compagnie « HMG », de Toulouse, qui dans 080 égraine l’histoire d’un être imaginaire, sans bouche, ni sexe, parachuté en terre inconnue. Avec acrobatie et tendresse, cet être unique fait partager au public ses expériences de vie, ses déboires, ses rebondissements, au sens propre comme au figuré. Cette proposition artistique audacieuse invite à la réflexion sur nos propres vies et nos relations aux autres. Les basques de « Kukaï Dantza » ne sont pas des inconnus à Périgueux ; ils reviennent avec Oskara, spectacle imaginé par le chorégraphe Marcos Moreau, mêlant danse contemporaine et théâtre.
La compagnie « Bivouac » installera son oculaire géant au jardin de Vésone. Chorégraphie aérienne et scénographie monumentale atypique, la compagnie « Bivouac » défie les lois de la gravité avec Perceptions. Un mât chinois pivote à 360°, des cordes déplacent frénétiquement les personnages, le tout au cœur d’un agrès de plus de 10 m de haut, en bascule et en rotation. Un spectacle vertigineux conçu comme une expérience à vivre pour mieux repousser les limites de l’humain. Et celles de l’imaginaire.
Théâtre d’objets et marionnettes sont aussi au menu. Ses deux mains et l’univers d’une corbeille à couture suffisent à Javier Aranda pour raconter toutes sortes d’histoires. Pour faire jaillir un feu d’artifice de vies précieuses et singulières. Pour faire rire aussi.
Car cette édition se veut plus familiale. Le collectif « Les Alices » avec Natalia Dufraisse s’adressera à un très jeune public, avec Sur le chemin, j’ai ramassé des cailloux. Il est question de jolies histoires de cailloux, d’ombres et de lumières.
Coté off, quinze compagnies sont conviées. Le public sera invité à remettre un prix du off comme chaque année.
Infos pratiques
Programmation complète et renseignements : https://www.mimos.fr/
Renseignements au 05 53 53 18 71
Publireportage par Claude-Hélène Yvard