La nouvelle saison musicale de Sinfonia veut faire tomber les barrières et convertir un public plus large aux charmes de la musique classique. Neuf concerts d’artistes renommés sont programmés jusqu’au printemps à Périgueux, avec une ouverture inédite vers le jeune public lors des vacances d’hiver.
Vous pensez que la musique classique n’est pas pour vous ? Vous pourriez être agréablement surpris… Cette saison, Sinfonia a une ambition : effacer la retenue qui éloigne certains publics de ce type de musique pour attirer de nouvelles têtes, si possible un peu moins blanches. Pour cela, le nouveau directeur artistique Sébastien d’Hérin a élaboré un programme généreux et pluridisciplinaire, ouvert à davantage d’esthétiques telles que le lyrique, le théâtre ou la musique de chambre. Si vous avez manqué le concert d’ouverture en hommage à Joséphine Baker, en octobre, il vous reste encore neuf occasions d’offrir à vos oreilles un délicieux moment musical.
Pour terminer l’année dans la bonne humeur, deux formations jeunes et pétillantes, largement reconnues et récompensées, vont investir le Centre Joséphine Baker. Le 27 novembre, le Quatuor Ardeo – en latin : « je brûle » -, composé de quatre femmes très engagées sur scène, réchauffera l’atmosphère de cette fin d’automne avec, entre autres, un grand classique du quatuor à cordes, le « Quatuor américain ». Puis, le 11 décembre, leur succédera l’élégant et enthousiaste Trio Zadig. Au piano, violon et violoncelle, ces amis virtuoses entameront « La Nuit transfigurée » d’Arnold Schönberg ainsi que l’œuvre d’un compositeur montant, Benjamin Attahir.
L’année 2023, elle, débutera au son du violon dès le 7 janvier, avec Nicolas Dautricourt, l’un des solistes français les plus brillants de sa génération. Accompagné du Quatuor Capriccio, il donnera toute la mesure de cet instrument incroyable, tant dans les lignes mélodiques que dans la technique. Dans son programme très accessible et divertissant figurent un concerto de Camille Saint Saëns et une œuvre grand public d’Astor Piazzolla, « Tangos ».
Un festival pour les familles au cœur de l’hiver
La saison se poursuivra avec une grande nouveauté : un festival Jeune Public, du 6 au 8 février. Le concept : trois spectacles en trois jours, adaptés aux enfants dès 5 ans, mais aussi à un public adolescent et adulte. En programmant ce rendez-vous au cœur des vacances d’hiver, la direction de Sinfonia espère attirer des familles, toujours dans l’idée de montrer que la musique classique parle à tout le monde. Les formes sont courtes, teintées d’humour et de poésie. Le ténor Jean-François Novelli, avec son grain de folie, viendra conter l’histoire de « La Boîte à joujoux ». La Compagnie Odyssée entraînera le public dans la vie tonitruante d’un quatuor de cuivres perturbée par l’arrivée d’un percussionniste imprévisible… Enfin, « Le Ballon Rouge » prendra la forme d’un ciné-concert aérien.
Après quoi, ce sera logiquement au tour des femmes d’être dans la lumière le 8 mars, avec un petit opéra au piano par la soprano Caroline Mutel. Dans « La Voix humaine » de Francis Poulenc, composée sur une pièce de Jean Cocteau, une femme seule exprime ses multiples identités et ses états d’âme dans un monologue d’une modernité redoutable, donnant à voir un autre visage de la musique classique contemporaine.
Deux derniers concerts clôtureront la saison au printemps (« Leçons de ténèbres » par Les Nouveaux Caractères et « Ainsi la nuit » par le Quatuor Dutilleux), puis Sinfonia prendra une pause musicale de quelques mois avant de revenir dans sa version festival à la fin de l’été, pour une 32e édition baroque à souhait.
Billetterie :
Auprès de l’association CLAP, par téléphone au 05 53 08 69 81 ou par mail contact@sinfonia-en-perigord.com
En ligne sur : http://billetterie.clap-perigueux.com
À l’entrée des concerts, dans la limite des places disponibles, 45 minutes avant le début des concerts.
Publireportage par Maéva Louis
Photo principale : Caroline Mutel – La Voix Humaine de Francis Poulenc sur un texte de Jean Cocteau « La plus belle musique se trouve dans les silences » sont des mots que l’on prête volontiers à Mozart. ©Cedric Rouillat