Après la renaissance du cognac périgourdin avec la cuvée 2015, voici venu le temps de la mise en bouteilles de la cuvée 2016, qui consacre un véritable essor qualitatif. 

Quand nous vous faisions découvrir le cognac de Saint-Aulaye, dans notre numéro de l’hiver 2020, le maire du village, Yannick Lagrenaudie, fondait beaucoup d’espoirs sur le renouveau d’un nectar oublié. Interrompue trop tôt, la prestigieuse trajectoire de ce dernier avait débuté en 1909, quand fut dressée la carte de l’appellation cognac, qui débordait de la Charente pour englober cinq communes de Dordogne.

L’ancien directeur d’école comprit que la légitimité d’un tel patrimoine gustatif ne pouvait qu’être un nouvel atout pour sa charmante commune, labellisée « petite cité de caractère ». Déjà, Pierre-Claude Laviale, un autre élu, avait eu une solide intuition, quand il avait replanté à la fin des années 90 des pieds de vigne du cépage colombard. Yannick Lagrenaudie et son conseil municipal prirent la suite pour développer le vignoble eulalien, dont le soin fut confié à un vigneron local.

La reconnaissance des médias spécialisés

Planter des vignes ne suffit pas à garantir une production de qualité, encore faut-il être un expert en vinification. Pour cela, une seule solution, faire appel à une grande maison charentaise. La maison Camus fut celle-là. La commune ne s’était pas trompée en lui faisant appel, et en pensant que la gageure pouvait titiller sa créativité. Alors que le principal cépage du cognac est l’ugni blanc, plébiscité dans l’appellation, ce nouveau cognac 100 % colombard avait un bel avenir devant lui. Prédiction confirmée dès le millésime 2016, qui exprime aujourd’hui son authenticité et sa qualité originale. D’autant que la singularité du cognac de Saint-Aulaye ne se limite pas à son cépage unique. Le breuvage revendique aussi d’autres racines périgourdines, quand il fait un séjour dans des fûts de monbazillac, qui lui confèrent ses notes de fruits confits et d’amandes grillées.

Pour remercier la cuvée 2016 d’avoir tenu ses belles promesses, Camus offre à sa bonne élève un nouvel écrin qui met en valeur sa robe mordorée. Si la rareté de cette édition limitée à 3 000 bouteilles numérotées en a logiquement fait flamber le prix, son attrait ne se dément pas, surtout chez les connaisseurs d’outre-Manche. La Grande-Bretagne est devenue la première destination d’un petit cognac qui joue désormais dans la cour des grands. 

La reconnaissance médiatique va de pair avec l’adoubement des papilles professionnelles. La revue Whisky Mag, particulièrement prisée des spécialistes ès spiritueux, le salue comme une « pure expression du terroir de Dordogne ». Un ouvrage sur les paysages du cognac, édité par son interprofession, devrait bientôt faire la part belle aux parcelles eulaliennes.

L’aventure ne fait que commencer pour le cognac de Saint-Aulaye : parions qu’après quelques autres millésimes remarqués, il deviendra l’un des fleurons de la galerie des saveurs du Périgord.


Informations pratiques :


Publireportage par Hervé Brunaux
© Société CAMUS

 

 

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